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L'entrepreneuse qui se rêvait en trublion de la restauration.


Interview avec l'entrepreneuse qui a remarketé son offre en 48h pour sauver son entreprise. À l'occasion de la Journée internationale des femmes, l'Institut vous propose de revenir sur la success story de Restopolitan, le service qui vous offre un repas sur l’addition au restaurant, avec Stéphanie Pelaprat son emblématique fondatrice.

Peux-tu revenir sur les débuts de Restopolitan ?

Restopolitan c'est l'histoire d'une jeune diplômée d'école de commerce qui s'est mise en tête de créer son propre job plutôt que d'en trouver un. C'est comme ça que j'ai fondé Restopolitan en 2006 avec une offre qui était à l'origine spécialisée dans les logiciels de réservation pour les restaurants. L'idée était de permettre aux restaurateurs de gérer de manière unifiée leurs réservations physiques et en ligne.

Et puis il y a 5 ans, l'arrivée d'acteurs de la réservation en ligne comme LaFourchette ont fait exploser le marché de la réservation en ligne auprès du grand public. C'est comme ça que beaucoup d'acteurs sont nés pour proposer une offre de réservation en ligne, généralement avec des réductions, des promotions...

C'est à ce moment là que tu as décidé de repenser l'offre de Restopolitan pour te différencier ?

Exactement. C'était un moment fou où il y avait de plus en plus d'acteurs, avec des offres souvent identiques qui se noyaient les unes avec les autres. On n'avait pas de moyen de se faire entendre plus que les autres. Et pendant ce temps le compte en banque n'était pas illimité.

Il fallait qu'on change de stratégie, et vite. J'avais 48 heures devant moi.

Donc 48h pour repenser une entreprise, on s’y prend comment ?

Pendant que nos concurrents s'essoufflaient à se battre les uns contre les autres, j'avais de mon côté constaté une carence des différentes offres du marché.

D'un côté les restaurateurs étaient constamment associés à un pourcentage de réduction, ce qui n'était pas très valorisant pour leur image, surtout dans le haut de gamme.

Et de l’autre côté, on notait une forte appétence des consommateurs pour ces nouvelles façons de consommer la restauration. Mais pour autant l’expérience client était loin d’être toujours optimale : les réductions n’étaient valables que certains jours et seulement sur des plats bien définis…

Il ne nous en fallait pas plus. Et après un tour de table épic d’un million d’euros levés auprès de la dream team Niel Simoncini Granjon, le nouveau Restopolitan était près à en découdre !

Un tout nouveau Restopolitan...

C’est comme ça qu’est née l’idée du nouveau Restopolitan : grâce à notre carte, à chaque fois que vous vous rendez dans l’un de nos restaurants partenaires, vous bénéficiez d’un repas offert.

La carte Restopolitan est disponible au mois et à l’année, et vous pouvez en profiter dans les 3500 restaurants que nous avons sélectionné pour les fins gourmets.

En plus d’offrir un repas à nos clients, nous leurs permettons de réserver leur restaurant en ligne ou par téléphone tous les jours jusqu’à 22h. Nos conseillers sont aussi là pour aiguiller nos clients en leur recommandant des restaurants correspondant à leurs goûts ou aux découvertes qu’ils veulent faire. Et s’il n’y a plus de place dans un restaurant, on s’occupe de tout pour vous trouver une table dans un autre restaurant en fonction de vos goûts !

Restoplitan c’est combien de collaborateurs aujourd’hui ?

Notre coeur historique est situé à Paris où notre équipe compte une quinzaine de collaborateurs, plus une quinzaine à Barcelone en Espagne. Et ce n’est qu’un début !

Quels sont tes prochains défis pour Restopolitan ?

Sans revenir sur notre expansion en Europe, nos défis les plus proches sont avant tout la refonte de notre identité visuelle, de notre site et de notre application sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs mois et qui vont bientôt être dévoilés.

Ces chantiers font partie du défi que nous nous sommes lancés de constamment chercher à améliorer l’expérience de nos clients, de la recherche d’un restaurant jusqu’au repas, en passant par la réservation.

Réservation contre livraison : as-tu constaté un impact des services de livraison à domicile sur le marché de la restauration ?

En ce qui nous concerne, nous n’avons constaté aucun impact sur les ventes de nos cartes. Les gens se rendent toujours au restaurant, surtout lorsqu’on leur offre un repas sur deux :)

Test and learn, c’est le trait de caractère qui semble le mieux définir l’entrepreneuse que tu es. Justement pour toi, l’entreprenariat au féminin a t-il été une source d’a prioris de la part de tes homologues masculins ?

Non, c’est clairement une opportunité (rires).

Le challenge, c’est d’assumer complètement notre position, pour ensuite en jouer : personne ne nous attend vraiment dans ce rôle de femme d’influence, et c’est clairement une force.

C’est apprendre aussi à s’assumer d’égal à égal, ensuite à nous de surprendre là où on ne nous attendait pas. On a ça pour nous et c’est une force, une opportunité.

Culturellement, il faut se méfier de l’eau qui dort… On ne nous voit pas forcément venir, et on peut tirer une opportunité de notre position. C’est aussi une opportunité de se différencier, de gagner en légitimité.

Et chez Restopolitan, la parité parmi les collaborateurs ?

La parité au sein de Restopolitan s’est imposée d’elle-même, elle a toujours fait partie de notre identité. On a jamais cherché à imposer une parité, et je n’ai jamais voulu en faire un sujet plus gros qu’il ne l’est. Je crois que le but n’est pas de tomber dans le cliché, mais de trouver un équilibre dans la culture de l’entreprise.

Et puis j’aime beaucoup les aspects de la gestion féminine qui est à la fois assez douce, tout en sachant être ferme.

Si tu devais définir la stratégie de communication de Restopolitan en un mot ?

Je dirais que le maitre mot de notre communication, c’est de faire en sorte que ce soit le client qui sollicite notre offre de lui-même. On ne veut pas imposer un message publicitaire à nos clients. Au contraire, on travaille en amont avec nos marques partenaires pour positionner Restopolitan là où nos clients vont avoir besoin de nous, grâce à des partenariats bien pensés.


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